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Compte rendu des journées

Après Paris en 2000, Grenoble en 2001 dans le cadre de MINATEC, Toulouse en 2002 dans le cadre du SITEF et Lille l’année dernière, les 5èmes Journées Nationales du RMNT se sont déroulées à Cassis (Marseille Provence Métropole) les 11, 12 et 13 octobre derniers.

Le lundi 11 octobre après midi a été dédiée à la visite de sites industriels à Rousset (STMicroelectronics et ATMEL). La conférence, divisée en 8 sessions orales et 3 sessions posters, s’est, quant à elle, déroulée sur deux jours, les mardi 12 et mercredi 13 octobre. En parallèle des sessions, les participants avaient la possibilité de prendre part aux visites programmées : visite du site industriel de GEMPLUS à la Ciotat ou du campus universitaire de Luminy le mardi après-midi, visites des sites industriels de Rousset le mercredi matin.

Plus de 200 personnes ont participé à ces Journées 2004, dont :

• Universitaire, CNRS et instituts de recherche publics : 60%
• Industriels : 32% avec une proportion égale de PME et de Grands Groupes

le reste des inscrits étant des institutionnels nationaux ou régionaux.
Les visites ont remporté un vif succès, car 50% des inscrits aux journées ont participés aux différentes visites.
Le programme de la conférence comportait 30 exposés dont 14 papiers invités et 16 présentations sélectionnées par le Comité d’Orientation du RMNT. Parmi ces 16 contributions orales, 7 présentaient des projets RMNT labellisés et 9 des travaux extérieurs au réseau.

71 posters ont été exposés dans le cadre des sessions posters, dans quatre thématiques différentes :

• 24 posters présentaient les travaux effectués dans le cadre des projets RMNT labellisés
• 25 posters présentaient des travaux de recherche non liés au RMNT
• 15 posters présentaient les Centrales Technologiques Françaises (Grandes Centrales et Centrales dîtes « de proximité »)
• 7 posters donnaient une vue générale de l’activité du Club Nano MicroTechnologies.

Enfin, l’espace exposant à permis aux pôles de compétences de la région PACA : POPSUD, CREMSI, Provence Promotion, JEMI mais également à des industriels comme AIR LIQUIDE, CSEM, TRONICs, TAYLOR HOBSON, FOGALE Nanotech et ORSAY PHYSICS de présenter, via les stands mis à leur disposition, leurs produits, savoir-faire et compétences. Les réseaux européens du domaine des Micro et Nanotechnologies à savoir PHANTOMS, NEXUS, EUROPRACTICE et le cluster (EUREKA) EURIMUS étaient également présents.

Thèmes présentés et débattus

La Spintronique : M. Albert Fert, Médaille d’Or du CNRS, a fait le point sur la spintronique et présenté les nouveaux développements tels que le transfert de Spin, la spintronique avec semiconducteurs et les premières expériences réalisées en nano-spintronique.
Les bio-technologies : M. André Perret, du CSEM, a fait une synthèse très complète de l’activité bio-technologique en Suisse, tant au niveau de la recherche que de la production et des perspectives d’avenir.
L’interconnexion : M. Christian Val, de la société 3DPlus, a donné un panorama général sur l’interconnexion des composants et principalement de l’interconnexion 3D et a montré le champ d’application considérable qui est en train de s’ouvrir pour de nouvelles applications inimaginables il y a encore peu de temps.
La photonique : Les récentes avancées sur les cristaux photoniques ont été présentées par M. Jean-Michel Lourtioz de l’IEF. Il a montré que les futurs succès des cristaux photoniques seraient indéniablement liés à la réduction des pertes optiques.
Les micro-sources d’énergie : M. Tristant Pichonat, de FEMTO-ST, a fait le point sur les micro-sources d’énergie, en particulier l’émergence et l’essor des piles à combustible, dû au développement rapide des applications nomades et de la volonté d’accroître l’autonomie de ces appareils.
La « nanoimprint » : M. Emmanuel Roy du LPN, a présenté les dernières performances de ta technologie « nanoimprint » pour la fabrication de structures nanométriques. Aujourd’hui, la résolution de 10nm a été démontrée.
La réduction constante des dimensions des composants micro-électroniques conduit à des structures de taille nano-métrique. M. Jean-Luc Autran, du L2MP, a décrit les premières étapes qui conduiront, à terme, à la modélisation atomistique de la simulation complète d’un transistor MOS multi-grilles de taille nano-métrique fonctionnant en régime balistique.
Les MNVs : M. Thierry Pedron, de la société ATMEL, a fait un point complet sur les Mémoires Non Volatiles Embarquées et les Mémoires Flash et a présenté les mémoires du futur. Quant à M. Olivier Redon, du CEA, il s’est focalisé sur le développement des MRAM.
Il faut ajouter à ces papiers invités, les présentations des activités de recherche en région PACA dans le domaine des micros et nano-technologies et celles entreprises par le CNRS dans le cadre du programme national « nanosciences et nano-technologies ».
Un débat sur les Centrales Technologiques, leurs moyens et leurs programmes.
Et pour finir, une intervention sur les problèmes d’espionnage industriel, de propriété intellectuelle et de la protection du patrimoine français dans ce domaine.

Les 16 autres contributions orales, plus ciblées, ont permis d’illustrer, dans plusieurs domaines, les papiers invités.

Synthèses et réflexions sur l'évolution du domaine

La progression de l’ordre de 20% du nombre d’inscrits par rapport à l’année précédente, la présence plus marquée des industriels à ces journées (passant de 20% en 2003 à 32% en 2004), les discussions très animées et la pertinence des questions posées aux orateurs, montrent bien que les nano-technologies, bien qu’encore du domaine de la recherche, intéressent de plus en plus les industriels.

En effet, c’est un domaine qui va devenir de plus en plus stratégique et déterminant pour l’avenir de l’industrie aussi bien dans le domaine des STIC que d’autres secteurs tels que la biologie, l’environnement, la sécurité et bien d’autres champs d’application.

C’est une compétition mondiale qui s’amorce.

Pour exemple (source : « Les Échos » des 7, 8 et 9 septembre 2004), les États-Unis devraient consacrer, en 2005, près de 1 milliard de dollars à la recherche sur les nano-technologies dans le cadre d’un programme ambitieux. Le Japon a mis en place un plan de développement des nano-technologies qui s’élève à 700 Millions d’euros pour 2004. La Commission Européenne prévoit de doubler, voire de tripler d’ici 2010, l’enveloppe budgétaire consacrée aux projets de recherche en nano-technologies.

Tous ces chiffres montrent bien l’importance stratégique de la maîtrise de toutes ces technologies nano-métriques.

Le congrès s’est achevé par un rendez-vous pour l’année prochaine donné aux congressistes pour les 6èmes Journées Nationales des Micro et Nanotechnologie à Besançon.

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